Les Esquisses – atelier de créateurs

Les Esquisses – atelier des créateurs

Situé au cœur de la cité de Malicorne-sur-Sarthe reconnue pour sa tradition faïencière et ses métiers d’art et à proximité du Musée de la faïence et de la céramique, Les Esquisses accueillent artistes et artisans en recherche d’un lieu de création.

Autrefois intégré à la fabrique de grès et terres vernissées Chardon, Les Esquisses furent ensuite l’atelier d’un artiste porcelainier avant de devenir un local administratif. La Commune de Malicorne-sur-Sarthe, propriétaire du lieu, décide sa réhabilitation en ateliers de créateurs gérés par la Communauté de communes du Val de Sarthe. L’atelier renoue avec son histoire.

La bâtisse se compose de deux ateliers partagés , spacieux et lumineux pouvant accueillir 3 artistes, d’un espace d’exposition temporaire et d’une partie hébergement collectif entièrement équipé.

 

Vous avez un projet professionnel et vous souhaitez candidater aux Esquisses – atelier de créateurs?

ÉTIENNE FLEURY

 

Étienne Fleury, créateur de l’œuvre de l’UniSson
L’artiste a été retenu par un jury pour réaliser la fresque monumentale du hall de L’UniSson, futur équipement culturel artistique qui verra le jour à La Suze-sur-Sarthe au printemps 2022. Bien que les seuils de dépenses des travaux étaient inférieurs aux obligations du « 1% artistique », les élus communautaires, engagés dans une politique culturelle volontariste, ont souhaité déployer le « 1% artistique » dans le cadre de la construction de l’équipement culturel artistique.

L’œuvre protéiforme fera dialoguer la tradition séculaire de la terre issue de Malicorne-Sur-Sarthe à la modernité du verre et du béton en écho à ce projet de territoire résolument tourné vers l’avenir.

Le mécénat culturel mené avec l’entreprise locale Grav’Or pour la réalisation de l’œuvre dans L’UniSson, a également permis aux élèves du territoire dans le cadre d’atelier d’éducation artistique et culturel (E.A.C.) de bénéficier de morceaux de verre sur lesquels ils ont représenté graphiquement l’environnement architectural qui les entoure et les éléments et structures qui composent leur école. Mêlant ainsi verre et argile, les maquettes ont été assemblées sur un socle en espalier pour créer une ville/paysage onirique représentative de leur environnement proche.

 

MICHÈLE NADAL

 

L’atelier de Michèle Nadal est basé à Paris. Elle est présente aux Esquisses du 04 avril au 13 mai, ainsi que du 05 juillet au 05 août 2022. Son projet artistique est en lien à la fois avec la tradition faïencière de Malicorne et le thème actuel du Musée de la faïence et de la céramique, à savoir les Arts de la table. Cette artiste plasticienne aime utiliser différents médiums tel que l’argile, le plâtre, le bronze ou encore la cire.

Michèle Nadal travaille depuis une vingtaine d’années la sculpture, privilégiant les installations. Depuis 2020, elle s’intéresse aux rituels du repas partagé autour d’une table. À travers l’utilisation de l’argile et de la cire microcristalline, son travail plastique lui permet d’explorer les dimensions sociologiques et écologiques de la consommation et de la convivialité des repas traditionnel. Ceux-ci sont confrontés aux repas frugaux et solitaires livrés d’aujourd’hui dans des boîtes. Sa présence aux Esquisses, atelier des créateurs et les collections du Musée de la faïence et de la céramique de Malicorne-sur-Sarthe sont une source d’inspiration pour elle, ainsi que les peintures des natures mortes flamandes. 

Lors de la Nuit des musées, Michèle Nadal a exposé une nouvelle installation créée à cette occasion intitulée « Le dîner à Malicorne ». Par ailleurs, durant l’été, elle ouvre l’atelier des Esquisses aux visiteurs pour l’exposition « Le pique-nique à Malicorne », le samedi 23 et dimanche 24 juillet 2022. 

MYRTILLE BOUVRET

 

Myrtille Bouvret, artiste exerçant à Villemorien, est présente aux Esquisses du 04 avril au 31 mai 2022. Auteure et sculptrice, Myrtille souhaite s’imprégner de l’histoire de Malicorne-sur-Sarthe et de ses habitants. La thématique qu’elle souhaite aborder lors de son séjour est « Les oubliés de l’atelier ». Il s’agit plus exactement d’un projet autour de la captation du mouvement, avec la corrosion du fer entrant au contact de l’argile. Elle souhaite revisiter les traditions des artisans, en utilisant les outils laissés à l’abandon.

« Issu d’une formation à l’Académie des Beaux-arts de Florence, j’ai développé un travail technique de sculptures réalistes. Aujourd’hui, je cherche à faire rupture avec ces méthodes et gagner en liberté. Mon acte de création se situe désormais dans l’action de garder des empreintes de mouvements, capter une transformation, figer le transitoire et créer une sorte de pétrification du vivant. La matière, l’eau, l’air, le feu, la lumière, la rouille, le temps produisent des formes, des dessins ; accepter ce qui vient tout seul, les incertitudes, lâcher-prise et les accompagner est ma manière d’appartenir et de me nouer au monde. Ma démarche s’axe sur la révélation de processus naturels dont pourront résulter sculptures, volumes céramiques, installations, performances, ou vidéos qui vont venir fixer ces mouvements fragiles, éphémères et les ancrer dans le temps.

« Les oubliés » seront les pièces présentées lors de la Nuit des Musées. Créés à partir de moules abandonnés en plâtre de vaisselle de Malicorne et de rouille présente sur des outils négligés de l’atelier, une réaction s’opère au contact de la faïence. La rouille évolue et se propage grâce à l’eau contenue dans la terre crue. Avec le temps, elle crée des motifs, érode et transforme l’objet, nous laissant ainsi deviner sa disparition future. Un dialogue s’opère avec les pièces du musée autour de la question de la permanence de l’œuvre artistique et l’impermanence des choses, des éléments, de soi et de notre place. Une interrogation autour de la disparition qui elle-même peut devenir œuvre et perdurer » explique Myrtille Bouvret. 

Par ailleurs, Myrtille Bouvret exposera « Les murmures de l’eau » au Musée du 19 au 21 juillet 2022.

FANNY GUÉNIOT 


Fanny Guéniot est présente aux Esquisses du 8 juillet au 18 juillet 2022. Elle exposera diverses sculptures dans l’atelier ouvert aux visiteurs. Les Mondes est ouvert à tous durant cette période.

De pleins et de vides, les sculptures nous amènent à réfléchir sur la représentation du Monde et de l’Univers, sur les échelles de représentation, sur les traces du passé et du présent qui fondent les mondes. Monde astronomique, monde onirique, monde des civilisations : quels en sont les trésors enfuis ?

THOMAS OBLOMO


« Mon regard se porte sur le monde qui m’entoure par le prisme des vides et des pleins. Je remplis des carnets de dessins qui sont des variations de tableaux du quotidien mettant en scène des verres, des bouteilles, des pots et des plantes dans d’infinies compositions hors du temps. Ainsi, lorsque je me suis penché sur les collections du musée de Malicorne, j’ai tout de suite été intéressé par ce témoignage de l’héritage de savoir-faire et de modes de vie que je tente de questionner dans mes dessins. De plus, j’ai été fasciné par le paradoxe qui résulte à la fois des compositions réalisées pour des natures mortes et de l’exposition d’objets utilitaires : on les arrache à leur usage et ils deviennent autre chose.

Dans mon projet, je souhaite prendre le temps de dessiner pour amasser des images des collections. Ce qui m’intéresse c’est de prendre le temps, le temps pour observer et rendre compte dans mes études et dessins préparatoires des variations des émaux, pour scruter les pièces rapiécées des amphores, les motifs ornementaux des assiettes et bien d’autres. Je souhaite aussi profiter de ce savoir-faire vivant dans la ville pour observer les artisans dans leurs ateliers afin de voir la transmutation du matériau à l’objet que l’on utilisera au quotidien avec la main comme catalyseur. Ce catalogue de formes et de motifs séparés et combinés servira de base à la suite de mon travail.

Le but de cette résidence est d’amener ma pratique à un autre endroit, celui du volume. De passer de la traduction de l’espace dans le dessin à la construction d’un dessin dans l’espace à la manière d’Eduardo Chillida et ses dessins de mains. Ainsi, je souhaite réaliser des sculptures qui questionnent l’utilitaire et le décoratif par des collisions de formes et de contres-formes issues de mon travail graphique. Cette recherche représentera la seconde partie de mon projet ».